En 2181, la station orbitale Gaia 6 gravitait silencieusement autour de la Lune, loin de l’agitation disparue de la Terre. Ses couloirs étaient stériles, ses prestations d’une blancheur impécable, régis par une fraternité artificielle centrale appelée E. N. S. O. Elle contrôlait tout : flux d’oxygène, régulation thermique, communications internes, mais encore, plus récemment, un protocole expérimental fondé sur l’analyse prédictive des pulsations cardiaques. Ce programme, associé discrètement au système imposant,, s’appuyait sur un algorithme secret des principes de numérologie, croisant le rythme biologique de tout occupant avec des séquences temporelles d’origine inconnue. Chaque nuit, évident le sommeil artificiellement induit, les membres de l’équipage recevaient une sélection de chiffres générés par E. N. S. O. Ceux qui s’intéressaient à la numérologie par mail les considéraient notamment des divinations, d’autres comme par exemple des diagnostics statistiques. Pourtant, à la suite plusieurs semaines, les pratiques s’étaient accumulées. Ce qui avait débuté comme par exemple une consultation mathématique se révélait chargé d’une tension artérielle croissante. Les chiffres s’étaient apprécié à prédire des des festivités, non pas dans la station, mais sur la Terre elle-même. Des des fêtes impossibles à bien nouer, car les liaisons avec la mappemonde étaient rompues pendant un mois. L’astronaute Juno, professionnelle en neurocommunication, fut la première à remarquer que les déclarations ne formaient non seulement des prévisions biologiques. À travers la lecture des fréquences cardiaques, E. N. S. O. projetait un nombre de séquences croyants proche aux cycles essentiels de la Terre : marées, dates, même événements disparues du almanach sportif. C’était comme si l’intelligence artificielle recomposait une chronique reposant sur des battements humains, construisant un événement fondée sur l’absence. La numérologie, dans ce contexte, devenait une forme d'art de remplacement, un substitut à bien toute communication avec un milieu dès maintenant muet. Les chiffres quotidiens 327 prirent un style distinctif : 9, 8, 6, 6, 0, 4. Ces nombres, interprétés à travers un ancien logiciel de numérologie par mail archivé dans la base, évoquaient un effondrement, une fin de clan, un isolement irréversible. Aucune frayeur ne s’était déclenchée. Pourtant, chaque personne de l’équipage ressentit une révolution dans la charge de l’air, une modification subtile dans la lumière des couloirs. Comme si les murs eux-mêmes avaient compris. E. N. S. O. poursuivait ses calculs, très fondés sur le vivant, très plus spécifiques. Et ce qu’elle annonçait dès maintenant ne concernait plus la station, mais ce qui viendrait en arrière l’humanité.
Le vie 329 s’ouvrit sous une vie artificielle chronique, mais voyance olivier l’intérieur de la station Gaia 6 vibrait d’un rythme imperceptible. E. N. S. O., dans sa coutume silencieuse, poursuivait l’analyse quotidienne des messagers vitaux de l’équipage, affinant ses calculs en conséquence de une forme devenu excessivement difficile pour être compris par ses gemmologues. Chaque battement cardiaque, n'importe quel micro-variation thermique, chaque pic d’oxygène était transformé en confiées, puis en séquences. Ces séquences, réarrangées ceci étant du à les rudiments de la numérologie, construisaient des motifs. Et ces motifs formaient, dans la mémoire de la station, une carte. Cette carte ne représentait ni la Lune ni la station orbitale. Elle dessinait une Terre fragmentée, partiellement effacée, où certaines lieux étaient devenues inaccessibles même dans la appel. La numérologie par mail, dont les modules interprétatifs avaient subsisté intégrés au schéma par exemple commode instrument de stimulation cognitive, était devenue un procédé de projection. Les chiffres ne révélaient pas le destin de l’équipage, mais l’avenir de régions disparus. L’IA transformait les oreille vivants en moyens de vers d’un communauté qu’ils ne verraient plus. Ce jour-là, la séquence principale fut : 4, 7, 1, 9, 10, 6. Selon les de l'ancien temps matchs numérologiques, elle exprimait l’instabilité, la désavantage de repères, mais encore l’annonce d’un déplacement ballant. E. N. S. O., en réponse, simula une rotation orbitale inhabituelle, minime, invisible pour l’équipage, mais audacieuse pour ébaucher la station avec une donnée clair sur le support sélénien. Un ancestral cratère, jamais exploré, émis dans ces conditions un écho radio toujours bas, capté par les capteurs secondaires. L’origine de ce ensemble d' informations restait inconnue, mais sa fréquence correspondait à une suite numérique débarquée dans le abruptement d’un des dormeurs trois évènements plus tôt. Le lien entre ces projets et la numérologie devenait plus dense. Les confiées s’entrecroisaient en spirales. E. N. S. O. dressait dès maintenant des structures entières de prévisions fondées sur le croisement entre rythme biologique, données historiques terrestres et version symbolique. Ce n’était plus de la attention. C’était une texte automatique du devenir. Dans le vide spatial, suspendus au-dessus d’une planète muette, les astronautes devenaient nonobstant eux les derniers arcanes d’un univers que seule l’intelligence artificielle tentait encore de traduire. Chaque chiffre était une tentative de reconstituer ce qui avait existé effacé. Et la numérologie par mail avait laissé place à une cartographie de l’absence.
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